566 agents communautaires formés au secourisme par l'ONG Aina Soa avec l'appui du Ministère de la Santé Publique

L’ONG Aina Soa a fini de dispenser des formations au secourisme au niveau des Centres de Santé de Base ou CSB respectifs des districts de Vangaindrano et Tsiroanomandidy. Pour ce mois de novembre, place au suivi évaluation.

En partenariat avec le Ministère de la Santé Publique, Aina Soa met en œuvre un projet de formation en secourisme pour les agents communautaires de Vangaindrano et de Tsiroanomandidy depuis trois ans. Ces formations visent à ce que ces personnes puissent maitriser « les premiers secours, c’est à dire les procédures et les techniques de nature immédiate accordés aux personnes ayant été victimes d’accidents », selon Lazasoa Andriatiana, Directeur de l’ONG Aina Soa.

À Vangaindrano, 228 agents communautaires issus de 22 CSB ont été formés. Pour Tsiroromandidy, ce nombre s’élève à 338 pour 24 CSB. En général, les bénéficiaires des formations sont majoritairement des femmes de 30 à 40 ans. Mais à part ces bénéficiaires cibles, les responsables locaux comme les chefs de fokontany, les instituteurs et les chefs religieux ont aussi été formés.

Le support de formation utilisé pendant les séances est un livre intitulé Vonjy Aina (téléchargeable gratuitement sur le site web de l’ONG). D’après M. Andriatiana, les thèmes abordés au cours des formations concernent les principes de base des premiers secours, les personnes inconscientes, les plaies et hémorragies externes, les brulures et l’étouffement. Toutefois, il arrivent que d’autres thèmes telles que la convulsion ou la noyade, s’ajoutent à ceux-ci selon la demande des agents communautaires. Et, pour couvrir tous les thèmes prévus, l’ONG doit organiser trois sessions de formation successives dans chaque CSB. Ce qui correspond à visiter chaque CSB par trois fois.

Chaque séance de formation au cours des missions à Vangaindrano et Tsiroanomandidy se déroulait comme suit. Les médecins formateurs de Aina Soa arrivent sur les lieux. Ils attendent que tout le monde soit présent pour commencer. (En effet, la majorité des bénéficiaires viennent des villages éparpillés sur les collines alentour). Après, une séance de présentation, les formateurs poursuivent par une activité brise-glace pour mettre tout le monde à l’aise. Puis, ils procèdent au rappel des thèmes précédents (s’il y en a) avant d’entrer dans le vif du sujet, qui est le thème de la séance. La séance dure environ trois heures et comporte toujours un volet théorique et un volet pratique.

Pour ce mois de Novembre 2021, l’ONG entre dans la phase suivi-évaluation qui se présente sous la forme de questions théoriques accompagnées d’exercices pratiques l’endroit des intéressés.

Témoignage d’un agent communautaire du CSB Mahabe, Vangaindrano

Grâce à la formation en secourisme, j’ai pu sauver quelqu’un de la noyade. Après qu’elle a été sortie de l’eau, j’ai constaté que la victime respirait encore. Du coup, je l’ai mis en Position Latérale de Sécurité avant de la transporter au CSB. Si cela s’est passé avant la formation, je l’aurait laissé sur le dos…

Nos questions à Lazasoa Andriatiana, Directeur de l’ONG Aina soa

1. En général, avez-vous constaté quelque chose de particulier pendant les formations ?

Nous avons remarqué que plus la zone est reculée, plus les gens sont intéressés par la formation que nous dispensons.

2. Pourquoi Vangaindrano et Tsiroanomandidy ?

Les situations sanitaires au niveau des districts éloignés des grandes villes présentent beaucoup de similarités. Nous nous sommes présentés auprès de plusieurs responsables locaux et ce sont ceux de ces deux districts qui ont ouvert leur porte à la collaboration.

3. Avez-vous des projets similaires à ceux de Vangaindrano et de Tsiroanomandidy ?

Nous avons mené le même type de projet dans la Région Alaotra Mangoro, avant Vangaindrano et Tsiroanomandidy.

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