Barilala Tahinjanahary Rakotoniaina, Vice-présidente de l'Association Diversity pour un Madagascar uni dans toutes ses richesses humaines

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Dans le social Malagasy, les jeunes ont dû mal à s’orienter vers une activité qui leur favorisera un meilleur avenir. Ils ont une difficulté une fois les études terminées et se retrouvent à faire des petits boulots hors leurs circus universitaires. De ce fait, nombreux sont ceux qui se dirigent vers l’entrepreneuriat ou les actions sociales comme notre invitée de ce jour qui a trouvé une manière de servir son pays. Bonne lecture à toutes et à tous.

Présentez-vous, s’il vous plait ?

Je suis Barilala Tahinjanahary RAKOTONIAINA, vice-présidente de l’Association Diversity.

Et que faites-vous donc dans la vie ?

Dans la vie? Que dire? Je suis très active dans le domaine du renforcement de capacités, de création de projets de développement à travers notre association et dans un réseau d’observations de la jeunesse. Je travaille notamment dans le secteur de l’éducation et de la formation.

Votre association, en quoi consiste-t-elle?

Nous sommes une plateforme de jeunes étudiants et professionnels déterminée à investir dans nos connaissances, compétences et expériences au service du développement socio-économique et culturel de Madagascar.

Quel est son objectif ?

Généralement, c’est le développement inclusif impliquant tous les acteurs nationaux de toutes sortes et catégories confondues.
Et spécifiquement le développement socio-économique et culturel à Madagascar, comme je l’avais déjà souligné toute à l’heure. Nous nous consacrons aussi dans la promotion de la solidarité et l’unité, dans la diversité à Madagascar comme notre slogan l’indique : « Unis dans la diversité ». Nous faisons également de la mobilisation citoyenne et renforcement de capacité des jeunes. Il y a également l’accès à l’emploi et aux salaires décents que nous voulons ancrer dans l’esprit sociétal. Mais surtout, nous inculquons l’autonomisation des jeunes et des femmes.

Faites-vous autre chose à part cela professionnellement ?

C’est déjà un peu chargé comme timing, je pense (rires).

Quels sont les défis aujourd’hui pour vous de faire votre métier où association ?

Les défis, en ce qui nous concerne, c’est d’abord, la gestion du temps et la gestion d’énergie. De point de vue organisationnel, par la suite, ce serait d’être actif dans toutes les régions de Madagascar pour partager notre vision. Car, avant tout, nous sommes une association d’envergure nationale. C’est, ainsi, de contribuer aux changements et aux développements du pays à travers un apport stratégique et réfléchi concernant le développement socio-économique, la justice sociale et la politique à mettre en œuvre.

Depuis quand êtes-vous dans ce domaine de travail ?

Personnellement, la rencontre avec Ornella Assimini, notre présidente en 2020, a favorisé l’échange de rêve et d’une vision que je partage avec elle, telle que la justice sociale qui vise à faire bénéficier tout le monde sans distinction de sexe, d’origine, de niveau de vie au bien-être socio-économique et l’acceptation de la différence (culturelle, niveau intellectuel, morphologique, langagière, économique, religieuse, d’opinion).
Elle m’a demandé en 2021 d’être la Vice-présidente de l’association et j’ai accepté avec plaisir évidemment de composer notre équipe dynamique. Et maintenant, on est là 2022 avec plein de projets à réaliser et des défis à relever.

Qu’est ce qui vous motive le plus dans ce que vous faites?

Ce qui me motive le plus, c’est le partage, la rencontre de l’autre, les échanges et les partenariats avec différentes entités. Et de savoir que ce que nous faisons contribue aux développements individuels des personnes que nous rencontrons, que nous ciblons et du pays.

Pourquoi avoir choisi ce domaine ?

Parce que nous sommes convaincus de la valeur de l’Humain et la question sociale nous passionne.

Quel est l’intérêt de votre association ?

C’est de rassembler tout un chacun à travailler ensemble et de se serrer les coudes pour agir au-delà de l’appartenance qui divise. Et ainsi contribuer à apporter sa part dans la construction commune qu’est le développement durable à Madagascar.

Qu’attendez-vous d’avoir ou de voir dans ce que vous faites?

Nous souhaitons l’épanouissement, que ce soit pour nous-mêmes que pour les différents acteurs qui animent la société, dans tous secteurs d’activités existants, et que la différence soit acceptée et valorisée.

Quelle est la place de la jeunesse dans le monde du travail et dans le monde des activités comme les vôtres?

Les jeunes ont une place très importante, c’est pour cela que nous contribuons activement dans l’orientation professionnelle des jeunes ainsi que les projets de formation et de renforcement de leurs capacités.

Pourquoi cela?

Parce que les récentes statistiques ont montré que les jeunes sont les plus nombreux. Les jeunes aussi sont parmi les acteurs qui animent les échanges dans la société, que ce soit culturel ou socio-économique.

Comment trouvez-vous la situation actuelle dans le domaine du travail et des activités associées ?

Les chiffres donnés par les représentants du Ministère de la Fonction publique à travers la Direction de l’Appui à l’Insertion Professionnelle de Jeunes et des Sans Emplois, DAIPJSE, lors d’une intervention à l’IKM le 25 février dernier, ont démontré une situation alarmante expliquant qu’il y a seulement 3 400 offres d’emploi sur 500 000 demandes, et ce, annuellement. Malgré la sensibilisation à l’entrepreneuriat vert et les activités effectuées par l’État, le taux de chômage est encore très élevé. Ceci est dû aux faits que les jeunes à Madagascar ne bénéficient pas des mêmes opportunités. Il y a ceux qui sont vraiment laissés pour compte car ils ont eu le malheur de vivre dans les zones enclavées.

Quel conseil donneriez-vous aux jeunes comme vous pour investir ou pour participer à une quelconque forme de développement ?

Premièrement, ce serait de choisir son domaine de prédilection et croire en ses capacités. Deuxièmement, se former et ne jamais arrêter d’apprendre, et enfin travailler ensemble et s’enrichir de la différence.