Mamy Hariliva Andrianarivelo crée une entreprise de collecte de déchets

Le but c’est d’assurer que tous les déchets soient collectés et jetés dans les bennes communales

Ce problème d’ordures qui perdure à Antananarivo… Si vous habitez la capitale, vous en êtes familiers. Cette situation presque invivable a donné naissance à un projet. En effet, cela a conduit Mamy Hariliva Andrianarivelo, ce jeune ingénieur en Génie civil et architecture, a créé en 2019 la société « AKAFAKO » (Litt. Collecte de déchet). Leur devise, c’est « Andraikitsika ny fakontsika ». Autrement dit, nos déchets, nos responsabilités.

Après avoir fini ses études en 2016, notre ingénieur ambitionnait de créer sa propre entreprise. Mais il ne s’agissait pas pour lui de créer une entreprise pour le plaisir, il voulait surtout créer de l’emploi, une manière à lui de contribuer au développement du pays selon ses dires. Pour atteindre ses objectifs, « il faut travailler et économiser, dit-il, alors, j’ai travaillé en tant qu’ingénieur d’étude auprès d’un cabinet consultant de l’entreprise « CONSTRUCT », puis comme architecte-infographiste au sein de « W3D Madagascar » en 2017 ». Et c’est en voyant les gens se plaindre des ordures qui submergent la capitale que l’idée lui est venue en tête de créer « AKAFAKO » en 2019. Le but, c’est d’assurer que tous les déchets soient collectés et jetés dans les bennes communales et d’entretenir les réseaux d’assainissement des entreprises, « afin d’éviter les dépotoirs sauvages dans nos quartiers » dit notre interlocuteur. Pratiquement, « AKAFAKO » a créé un système de collecte des ordures en faisant du porte-à-porte suivant la demande des clients et cela, par abonnement. Sur ce dernier point, Mamy Andrianarivelo nous informe que les tarifs de leurs prestations varient selon la quantité et la fréquence de la collecte, mais « en tout cas, c’est à partir de Ar 3500 », affirme-t-il.

Actuellement, ils interviennent dans les quartiers d’Ambohipo, Ambolokandrina et dans le reste du deuxième arrondissement de la Ville des milles. Comme toutes les entreprises, « AKAFAKO » veut grandir et élargir ses zones d’intervention. Mais dès à présent, tout le monde peut faire appel à « AKAFAKO » quel que soit le lieu de résidence à Antananarivo ; les intéressés n’auront qu’à se rendre sur la page Facebook de l’entreprise et leur écrire.

Cette année, l’entreprise veut « restructurer les processus de collecte afin de mieux servir les clients et mettre en place un système pour éviter les imposteurs qui passent pour « AKAFAKO » aux yeux des clients », nous partage-t-il. En outre, ils envisagent de mettre en place « un système de paiement fiable pour éviter les retards de paiement, qui ont eu des impacts négatifs sur les finances de l’entreprise ces trois dernières années », ajoute-t-il.

Message de Mamy Andrianarivelo

Commencez là où vous êtes. N’aies pas peur d’avancer, apprenez de vos erreurs pour mieux avancer malgré les difficultés, les obstacles et les surprises.

Nos questions à Mamy Andrianarivelo

À part « AKAFAKO », avez-vous d’autres activités ?

Oui, j’ai créé MH Ferme. C’est une ferme de vache laitière qui a vu le jour cette année à Antsirabe. Avec nos produits, nous ciblons les fromagers de la région.

Dans quelques années, où vous vous verrez ?

Je souhaite bâtir une usine de recyclage et de gestion des déchets à Madagascar et continuer à sensibiliser les gens sur la nécessité de ne pas jeter leurs ordures partout.

Un défi que vous avez su surmonter ?

Je dirais que c’est le fait de passer de l’état d’employé à celui d’entrepreneur. À part cela, je me suis toujours débrouillé pour pouvoir payer mes collecteurs sans attendre les paiements des clients. En effet, les difficultés ne m’ont jamais découragé à faire ce qui est bon et juste à mes yeux.

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Merci pour l’interview

1 « J'aime »

Bonne continuation :wink:

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Bonne continuation !

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