Tsanta Rakotoarimanga, fondateur de la plate-forme en ligne pour les études à l’étranger

J’ai soulevé des sacs de riz dans un supermarché, j’ai travaillé en tant que pompiste, j’ai distribué des flyers dans la rue…J’ai presque tout fait

À seulement 23 ans, Tsanta Rakotoarimanga, ce jeune entrepreneur diplômé en finance d’une université mauricienne a connu des hauts et des bas avant la création de son start-up Dream Study Agency. Il nous raconte comment ses expériences l’ont mené là où il est actuellement. « Après avoir obtenu mon Baccalauréat série C avec la mention Bien, j’ai postulé pour une bourse extérieure mais je n’ai pas été sélectionné. Et puisque mes parents n’en avaient pas les moyens, j’enchaînais les petits boulots pour financer mes études à l’étranger : J’ai soulevé des sacs de riz dans un supermarché, j’ai travaillé en tant que pompiste, j’ai distribué des flyers dans la rue…J’ai presque tout fait. Je travaillais après les cours, les week-ends, les anniversaires, à Noël et pendant les jours de fêtes », nous partage-t-il. Selon lui, tout cela l’a forgé et lui a permis d’apprendre beaucoup de choses.

Par ailleurs, ce sont ces moments de galères qu’il a vécus dans les démarches pour étudier à l’étranger et pendant ses années d’études qui l’ont inspiré. En cela, il nous informe que « la semaine dernière, notre start-up a lancé Mapwess 2.0 qui a pour objet de faciliter la recherche d’universités à l’étranger et la soumission de candidature à ces universités. Mapwess 2.0 est une plateforme tout-en-un des études à l’étranger et son utilisation est gratuite pour les étudiants. », nous informe-t-il. Son objectif, c’est d’éviter aux jeunes malgaches les mésaventures dans les démarches pour étudier à l’étranger. Dans cette perspective, son objectif actuel est de faire connaître la plateforme à Madagascar tout d’abord, avant son développement à l’international. « Notre vision est d’aider 10 000 étudiants à réaliser leur rêve d’étudier à l’étranger », dit-il.

Le message de Tsanta Rakotoarimanga

Juste un petit conseil pour les jeunes qui souhaitent entreprendre et qui nous lisent actuellement : « Foncez ! ». Être entrepreneur ne veut pas forcément dire que tu auras une vie toute rose comme dans les films hollywoodiens. Tu subiras sûrement des échecs, traverseras des moments difficiles et à certains moments, tu seras même tenté.e de tout abandonner. Mais seuls celles et ceux qui ont le courage de faire face à ces difficultés réussirons. Et j’encourage les jeunes à entreprendre pour créer des emplois et contribuer au développement de Madagascar.

Nos questions à Tsanta Rakotoarimanga

  1. Qui sont vos modèles et qu’est-ce qui vous passionne ?
    Je suis fasciné par les petits entrepreneurs à Madagascar qui essayent de faire bouger les choses. Et mon plus grand modèle, c’est ma mère, pour son courage, sa force d’esprit et son dévouement. Je suis passionné par l’entrepreneuriat, le digital et l’Afrique.
  2. Qu’est-ce qui vous motive chaque matin à donner le meilleur de vous-même ?
    Ce qui me motive chaque matin à donner le meilleur de moi-même est le fait de savoir que ce que je vais faire dans la journée va changer la vie de quelqu’un en réalisant son rêve. Nous aidons les étudiants à réaliser leur rêve d’étudier à l’étranger. Vous rendez-vous compte à quel point c’est gratifiant ? À mon avis, c’est le meilleur travail du monde. Et, ce sentiment n’a pas de prix.
  3. Après quelques années, où vous verrez-vous ?
    Très bonne question (rire). Si Dieu le veut, je me vois encore dans l’entrepreneuriat. Je suis très passionné quand il s’agit de résoudre les problèmes. Et, je pense que le monde d’aujourd’hui regorge encore de problèmes et ça requiert de grandes ambitions pour les résoudre. Je suis persuadé que ma mission est d’apporter des solutions à mon niveau pour que ce monde soit un peu mieux après mon passage.
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