Depuis le confinement à Madagascar, tout le monde s’est mis à la vente en ligne surtout dans la catégorie de l’habillement, que ce soit les vendeurs agréés ou de simples personnes qui essaient de réchapper à l’impact de la crise liée au Covid19.
POURQUOI LES VÊTEMENTS ?
La vente de vêtements ne nécessite pas beaucoup de fonds d’investissement mais génère des profits bien intéressants. Comme par exemple : la friperie que l’on peut racheter à très bas prix au marché, mais que l’on peut revendre à un plus élevé en ligne sur Facebook et cela génère beaucoup de profits. Il y a également le vide dressing qui consiste à vendre nos propres vêtements que l’on ne porte plus et qui ne nécessite aucun investissement. La vente en ligne était la roue de secours de certaines personnes car, durant le confinement, beaucoup se sont retrouvés au chômage et d’autres n’avaient pas assez de revenu pour les charges quotidiennes. Une situation assez triste !
UN DOMAINE QUE TOUT LE MONDE CONNAIT
La vente en ligne de vêtements sur Facebook ne nécessite aucun diplôme. Tout le monde peut le faire. On n' a qu'à publier la photo des vêtements dans les groupes comme "La grande braderie de Facebook" et attendre les réservations en commentaire. Il suffit que les vêtements soient de bonnes qualités et la photo soit bien présentée pour attirer l'attention des potentiels. Malheureusement, beaucoup de personnes ont été victimes d'arnaque puisque, sur Facebook, il n'y a ni loi, ni de protection du droit des consommateurs.
En effet, il est plus facile de vendre sur Facebook en partageant de belles photos des vêtements à vendre dans des groupes.
Mais le risque en achetant sur Facebook est la taille surtout quand la description dans la publication est « bon pour taille S/M/L » sur un vêtement « friperie »
Comme partout d’ailleurs… s’il y a peu d’encadrement des commerces physiques, alors sur Facebook … c’est encore plus compliqué, pas impossible mais compliqué.
Il faudrait déjà se posé la question pourquoi les commerçants restent dans le secteur informel? Est-ce que c’est par-ce qu’ils ne veulent pas payer d’impôt et pourquoi? ou bien est-ce qu’ils ont peur de se ruiner en les payant? Ou est-ce qu’ils ne sont tout simplement pas assez sensibilisés sur les lois en vigueur? C’est bien facile de savoir qu’on doit payer des taxes mais comment… quelle sont les étapes, qui approcher?
Des lois sur le e-commerce existent déjà à Madagascar, certains point sont encore à clarifier, mais encore faut-il informer les vendeurs de leurs existence.
L’EDBM a récement créer un site pour la création d’entreprise en ligne, qui, je trouve est bien pratique, le MICA ne devrait-il pas en faire de même pour promouvoir les lois applicable au e-commerce?
L’Etat a déjà pris des mesures concernant l’encadrement des e-commercants mais c’est l’education qui manque. Les gens ne veulent juste pas formaliser leur activités. Quand le MICA a partagé les dossiers à préparer pour l’enregistrement des commerces en ligne, j’ai remarqué beaucoup de retours négatifs de la part des vendeurs sur Facebook.
Ou tout simplement qu’ils n’en voient pas l’intérêt. Payer alors qu’ils ne voient aucune rétribution de l’Etat (services publics, infrastructures, etc)
Donc si je résume les différentes raisons pour lesquelles les vendeurs sur Facebook restent dans l’informel :
ils ne veulent tout simplement pas payer d’impôts
ils gagnent trop peu pour pouvoir en payer
ils ne connaissent pas les lois
la procédure pour se formaliser est trop complexe
c’est dans la mentalité générale de vouloir rester informel (inculqué dans l’éducation)
ils ne voient pas quelle est l’utilité de payer des impôts (pas de services publics, pas d’infrastructure, etc.)
ils ont peur d’être harcelé et arnaqué par le fisc
C’est vrai qu’au bout du compte, pourquoi déclarer son activité en voyant tout ça… Que des problèmes, aucun bénéfice, excepté bien sûr celui d’être en règle avec la législation…
