Zavatsoa Rarivomanana, l’ingénieur-entrepreneur

Pour Madagascar, je voudrais bien que les bureaux d’études et entreprises d’exécution malgaches puissent s’attribuer la majorité des marchés publics dans le pays.

Zavatsoa Rarivomanana, ce jeune ingénieur sortant de l’École Supérieure Polytechnique de Vontovorona et diplômé en bâtiment et travaux publics, a été conscient très tôt que « presque tout le monde rêve d’avoir sa propre maison, la bâtir pour l’ avenir de son foyer » selon ses mots. C’est pour cette raison qu’il a décidé d’intégrer le domaine de la construction. Et actuellement, notre interlocuteur est co-gérant de l’entreprise Fototra tout en y travaillant en tant qu’ingénieur d’études . « Étant scientifique de nature, j’aime les calculs. Mon avantage, c’est que j’ai eu la chance de travailler dans un domaine relevant de ma spécialité. Dans mon métier, je ne fais que pratiquer ce qu’ai appris au cours de mon cursus. En d’autres termes, mon métier et ma formation ne font qu’un dans mon quotidien de professionnel. C’est ainsi que je peux réaliser des choses concrètes et pérennes dans ma vie », nous explique Rarivomanana.

Cependant, notre ingénieur ne compte pas s’arrêter là. Il ambitionne de donner à son entreprise une envergure internationale. De son côté, il veut se faire un nom dans son domaine… Mais à part la construction, il se passionne également pour l’informatique et l’audiovisuel lesquels « peuvent se combiner avec ce que je fais », dit-il avec enthousiame.

D’autre part, Rarivomanana tiens respectivement en estime les ingénieurs Léonard de Vinci et Gustave Eiffel dont l’entreprise a construit le pont Kamoro de la RN4. Pour lui, ce sont des références en matière d’ingénierie. Il adore de Vinci pour « sa polyvalence dans l’art, la sculpture, l’ingénierie et les mathématiques ». En ce qui concerne les architectes, il admire les œuvres de Franck Lloyd Wright « qui a construit le Falling Water House, qui est une maison construite sur une chute d’eau de neuf (09) mètres ».

En outre, notre ingénieur prend en dégout la corruption et le vol.« Je voudrais que mes compatriotes sachent ce que c’est que l’intégrité et la citoyenneté », nous partage-t-il. Et, c’est justement pour cela qu’il est devenu membre d’une association appelée Youth Citizen for Integrity (YCI) (litt. Jeune citoyen pour l’intégrité).

Enfin, pour ce qui est de la relation entre Madagascar et le génie civil (i.e., sa spécialité), Rarivomanana trouve que notre pays a du potentiel. « Les formations de base et académique sont déjà en place. Le problème c’est la spécialisation et les recherches pour approfondir le domaine ». Aussi, est-il convaincu de la nécessité de développer encore plus les échanges internationaux entre établissements de formation.

Questions à Zavatsoa Rarivomanana

  1. Que fait votre entreprise ?
    Concrètement, nous faisons des études et réalisons d’ouvrages d’art comme les ponts, les barrages, etc… Nous faisons également de l’ adduction d’eau potable, la construction de routes (routes nationales et autres) et bien sûr, de toutes sortes de bâtiments.
  2. Si vous aviez la chance de revenir en arrière, que feriez-vous ?
    Si je pouvais tout recommencer, je referais le même parcours, mais plus en développant mes compétences linguistiques et financières.
  3. Quel est votre rêve pour Madagascar ?
    Pour Madagascar, je voudrais bien que les bureaux d’études et entreprises d’exécution malgaches puissent s’attribuer la majorité des marchés publics dans le pays. Nous avons les ressources humaines nécessaires et les bagages intellectuels qui vont avec.
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