Libertador, le poète qui touche aux sujets sensibles

En 2019, il a publié son premier recueil de poèmes intitulé Constat de la réalité, suivi d’un autre recueil, Médications Poétiques, en 2021.

Il s’appelle Andriniaina Odon Ludovic Ratsiterena, mais il signe ses œuvres avec son nom de plume Libertador (Litt. Libérateur). La langue de Molière, c’est sa langue d’écriture, c’est ce qu’il utilise pour communiquer avec ses lecteurs et auditeurs. Pour Libertador, un poète se doit de dire la vérité, celle qui contribue à l’amélioration de la société. C’est pour cette raison, selon lui, qu’il aborde des thèmes comme la mauvaise gouvernance, les violences, la dignité humaine, la liberté, l’unité, le rêve, l’excellence, la poésie, la jeunesse et l’environnement. Et notre artiste de continuer que « étant donné que tout art est propagande, mes œuvres contribuent au développement de notre île. Elles véhiculent des messages incitant à corriger les erreurs du passé et à se libérer des maux de la société ». Cette année, le libérateur veut sortir la deuxième vague de son dernier recueil de poèmes après maintes reports. En outre, Libertador envisage de publier avec ses amis un florilège collectif de poèmes. D’après ses dires, ce recueil collectif s’intitulera Anthologie Premier : Soa aman-kanto.

Andriniaina Odon Ludovic Ratsiterena explique que son aventure avec la plume a commencé en mars 2018 et ce, « en grande partie, grâce à mon ami Chrysanthe Razafiniaina ». S’il est vrai que notre artiste a toujours été un grand passionné d’écriture et de littérature francophone, c’est surtout sa fréquentation avec cette personne, son ami, qui lui a donné goût à la littérature classique en plein essor des slam-poésies. C’est ainsi que Libertador est né. Et en 2019, il a publié son premier recueil de poèmes intitulé Constat de la réalité, suivi d’un autre recueil, Médications Poétiques, en 2021.

Par ailleurs, notre artiste nous partage que ce sont la quête de l’excellence de Magis de Saint Ignace de Loyola et les petites phrases de Martin Luther King « I have a dream », qui resonnent constamment dans sa tête, qui le poussent à aller au-delà de ses limites. En matière de poésie étranger, Alfred de Musset, Victor Hugo et Verlaine l’ont toujours inspiré. Les deux premiers figurent parmi les principaux romantiques et le dernier était l’un des précurseurs du symbolisme. Coté malgache, , Libertador a une profonde admiration et une grande estime pour J.J.R., Jacques Rabemananjara, David Djaomanoro, Caylah, Na Hassi, poète Rebelle, Tokyo, Tagman et Monsieur Njô.

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Nos questions à Libertador

  1. À part être poète, qu’est-ce que vous faites dans la vie ?
    J’ai obtenu mon Master 2 en Science du Tourisme, parcours Mondialisation et Tourisme Durable à l’Université d’Antananarivo et ce, après avoir eu ma Licence en Histoire. Pour la suite, j’aimerais poursuivre mes études dans le but de devenir enseignant chercheur à l’Université. J’aimerais aussi créer ma propre entreprise plus tard.
  2. Un projet en cours ?
    À titre d’avant-goût, l’année prochaine je sortirai, sauf exception, une nouvelle qui s’intitulera L’île aux Parfums : De la pauvreté à l’oisiveté. Cette nouvelle abordera des thèmes comme la pauvreté, l’absentéisme scolaire, la prostitution de jeunes filles, le tourisme sexuel, l’oisiveté, la relation amoureuse par intérêt, le phénomène du Jaombilo, l’invasion clandestine via kwassa kwassa, etc.
  3. Quel rêve voudriez-vous réaliser ?
    Dans les années qui viennent, je me verrai participer à de grands événements ou concours de poésie francophone que ce soit à l’échelle nationale ou à l’internationale. D’ailleurs depuis mon enfance, j’ai toujours rêvé de présenter Madagascar aux yeux du monde entier.