Bonjour.
Je recherche une base de données, peu importe le format, pour les lignes de bus et leurs trajets et arrêts respectifs pour les bus d’Antananarivo ou si possible toutes les villes de Madagascar.
Ex :
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Salut @Econo
Je ne crois pas que cela existe, ou plutôt ça n’existe plus.
Je sais qu’à une époque, une start-up, TMS, qui avait été créée par l’actuel ministre des télécommunications, avait lancé une application mobile pour connaître justement toutes les lignes de bus à Antananarivo, ainsi que les horaires.
Tu peux essayer de retrouver cette application dans le Google Play si elle existe encore et en espérant qu’elle a été régulièrement mise à jour.
Sinon si tu veux, je suis partant pour créer et publier cette base de données.
A+!
Oui, cela me serait très très utile, mais probablement pas maintenant, par respect de votre temps.
J’ai comme projet de faire ce que ces applications tentaient de faire pour la population, mais de manière durable (ou du moins techniquement et structurellement, le coté financier est à voir).
Je n’en suis qu’au début, le projet me tient à cœur, mais j’ai peu de temps à y consacrer et j’estime n’en finir avec que dans au moins 5 mois (si le projet n’est pas abandonné entre temps).
Si ces données existaient déjà, ça aurait été fantastique, mais dans l’absolu, je pense qu’il serait préférable que j’ai au moins un MVP du projet à présenter avant de demander un quelconque travail de collecte de données dans ce sens.
Bref, si ça vous intéresse, voici le projet avec plus de détails.
Le projet
Pourquoi ?
Beaucoup d’usagers de transports communs utilisent Facebook pour connaître leurs trajets de bus. Le problème étant que ce n’est pas efficace du tout, les réponses des autres usagers peuvent mettre du temps à arriver, de quelques minutes à plusieurs jours, elles peuvent aussi être imprécises ou complètement erronées.
Ce problème pour beaucoup semble très anodin à première vue, mais il est admis par plusieurs études scientifiques qu’une variation, même minime de l’efficacité des systèmes de transports publics peut jouer un rôle à effet multiplicateur positif ou négatif sur l’entièreté de l’économie d’un pays.
Je crois que dans cette perspective, la plupart d’entre nous partage l’idée que le système de transport commun à Madagascar ne joue pas en notre faveur et comme beaucoup, je n’ai aucun contrôle sur les divers aspects des problèmes de ce système mais j’aimerais, avec votre aide, y apporter une contribution, certes minime face aux problèmes existant mais qui j’espère aura un impact cumulatif positif pour nous tous.
Objectifs
Les points de focus de ce projet seront les suivants :
- Offrir un calculateur de trajet des transports publiques (bus, train, téléphérique) disponible gratuitement au maximum d’usagers.
- Donner un accès libre et facile au maximum d’usagers des transports communs la possibilité de voir les lignes de transports publics et leurs arrêts existants à Madagascar, de visualiser leurs trajectoires sur une carte, pour pouvoir planifier leurs trajets. Certes, certains arrêts ont des affiches des lignes desservant et partant de l’arrêt, mais c’est loin d’être suffisant. Le but est de faire en sorte que ça soit soient accessible n’importe quand, n’importe où.
- Donner un accès libre à des plans de transports commun simplifié pour chaque ville tels que sont présent dans les grandes villes du monde. (possibilité, à étudier davantage, mais non-incluse dans le développement initial pour cause de difficultés d’implémentation technique).
- Doit cibler en priorité la population Malagasy. La langue d’usage sera donc pour le premier prototype Malagasy étant donné que plus de 70 % de la population ne maîtrise ni le français ni l’anglais.
Sous les contraintes suivantes :
z - Doit être facile à mettre à jour en cas de changement, d’ajout ou de suppression de lignes.
y - Doit avoir un coût minimal technique, financier, et humain de lancement, d’opération et de maintenance.
Comment ?
J’ai envisagé plusieurs possibilités :
- ajouter les données de navigation dans Google Maps, ou dans l’open Street Map et laisser les utilisateurs choisir les applications de leurs choix, cependant, avec une étude plus en profondeur, ces solutions sont parfait du côté contraintes, mais aucune ne remplit les objectifs (l’usage hors connexion pour ces applis sont très limités, pas de langue Malagasy, etc.)
- Un Chatbot Messenger a été à un moment envisagé, mais les points - d (pour le moment) et - y bloquent.
Mes choix
Finalement, mes choix sont : une appli mobile, une page web, une simple page Facebook gérée par un bot.
Mobile
Après une étude de faisabilité technique, l’implémentation mobile sera la suivante :
- Objectifs b et c : partant du principe que l’utilisateur à déjà accès à Internet durant l’installation de l’application. Le premier usage nécessitera une connexion, l’application va alors mettre en cache dans le téléphone une carte vectorielle de la ville de l’utilisateur, ainsi que les lignes de transports publics de cette ville. Cette opération ne se fera qu’une fois par ville et les données seront ensuite accessible indéfiniment hors ligne (contrairement à Google Map qui impose une limite de jours) sauf la suppression par l’utilisateur. La carte sera mise à jour automatiquement lors de la détection d’une connexion « wifi » et de changements (changement de ville, carte coté serveur mise à jour, etc.).
- Objectif a : l’idée initiale était de télécharger des nodes pré-faites et simplifiés par les serveurs et utiliser des algorithmes de routine simplifiés directement dans le téléphone hors connexion cependant, ce n’était pas viable : nécessite beaucoup d’espaces, les calculs sont imprécis, mes prototypes d’implémentation prenaient entre 1 minute et 20 minutes pour calculer un trajet selon la longueur et la complexité de celui-ci sur mon téléphone « haut de gamme » et une autre implémentation open source déjà bien établie prenait en moyenne 8 minutes pour faire le calcul, mais prenait presque 800 Mo de stockage en nodes pré-calculées. Il faut prendre en compte que la plupart des smartphones utilisés ici n’ont, ni l’espace de stockage, ni la puissance de calcul du téléphone que j’utilise. Donc, après avoir exploré plusieurs possibilités infructueuses, le calcul de trajet sera malheureusement disponible seulement avec une connexion internet. Cependant, à la demande de l’utilisateur, un trajet calculé peu être enregistré localement et indéfiniment. L’utilisateur peut donc, hors connexion, choisir parmi ses trajets déjà enregistrés.
La page Facebook, quant à elle, ne contient qu’une publication mise à jour par le bot selon les changements dans la base de données, pas besoin de beaucoup d’explication, il n’y a pas plus simple.
Web
Je n’ai pas encore de détails sur l’implémentation web, pas de Framework choisie donc je ne sais pas encore la limite du possible, ce sera à voir plus tard.
Tout sera dans un premier temps bien évidemment en Malagasy conforme à l’objectif d.
Les contraintes
Pour les contraintes, le but est d’éviter au plus possible les travaux manuels qui je crois est la cause principale du manque de succès des projets antérieurs :
- Création d’un pipeline spéciale pour le projet pour l’utilisation de processus de gestion, de compilation et de publication moderne et automatisée d’application (CI/CD avec Github-action ou similaire, etc.).
- Utilisation de serveur moderne à Mapping vectoriel au lieu des toiles en format raster pour réduire au maximum les charges serveurs et les maintenances et coûts associés.
- Le travail humain donc, principalement, sera le maintien à jour des applications mobiles, Webs et bot et l’écriture de scripts traduisant les bases de données reçues vers le format international GTFS.
- utiliser OTP coté serveur, car c’est stable, puissant, rapide, et nécessite très peu de maintenance.
Problème
Le vrai problème, c’est le coût financier :
- j’ai les connaissances techniques nécessaires pour créer et faire fonctionner durablement ce projet sur le plan technique, cependant, j’ai mon entreprise à gérer et à coté divers projets plus importants car commerciaux, le temps que je peux personnellement attribuer au projet est limité, il est donc nécessaire une fois et si le projet est établi d’avoir une équipe de développement/maintenance dédiée pour maintenir la base de donnée, l’application mobile et web, le bot, et les serveurs. En ayant une infrastructure efficace et moderne, cette équipe peu être très réduite (coût minimisé), mais tout de même nécessaire.
- je peux me charger des frais initiaux des serveurs peu être pour les premiers quelques mois, mais ça s’arrête là.
Concrétisation
Il y a deux possibilités si le projet se concrétise :
- soit réussir à convaincre le gouvernement, la municipalité, des associations, peu importe, à couvrir les dépenses d’exploitation du projet.
- soit établir un autre projet annexe commercial qui va s’y ajouter pour générer du revenu (Achat de ticket de bus et train etc. via l’appli ? Agence de voyage ? Promotion de lieu commercial divers : magasin, restauration, etc. ?) mais le projet en lui-même par principe, doit rester gratuit et libre d’accès pour tous.
Salut @Econo !
Merci pour ce partage très, très, très détaillé et intéressant 
Quand je lis ce que tu as écris, je suis à la fois enthousiaste comme le Simon que j’étais quand je suis arrivé à Madagascar en 2011 et à la fois sceptique comme le Simon que je suis maintenant après avoir vécu plus de 10 ans à Madagascar…
Tu veux apporter une solution digne des meilleures applications qu’on peut trouver en Europe, avec les technologies qui vont avec. Quand je suis à Prague par exemple, il existe en effet une application comme tu le décris. Cette application que j’utilise régulièrement me permet surtout de calculer les trajets et leur durée lorsque je dois me rendre à un endroit que je ne connais pas encore, ou si je dois me déplacer pendant les jours spéciaux (fériés, dimanche, vacances, etc.).
Le réel avantage de cette application n’est pas de me donner les listes des arrêts de tram / bus / métro, mais bien de me calculer le trajet le plus optimal lorsque je ne le connais pas encore, et de m’assurer des horaires car l’application prend en compte les conditions de circulation et les divers travaux de voiries…
Ce qui déjà en soi me semble poser problème à Antananarivo : cette application, pour atteindre un tel niveau de qualité tel que tu le décris, nécessiterait des mises à jour constantes et sérieuses, sans compter qu’il faudra les obtenir ces informations de travaux et autres imprévus. Sachant qu’il arrive régulièrement que les taxi be à Mada changent d’itinéraire sur un simple coup de tête
Mais le truc qui me rend le plus sceptique, c’est surtout la question suivante : les gens vont-ils vraiment utiliser l’application, aussi perfectionnée soit-elle ?
Je n’en suis pas si sûr. Dans l’hypothèse où cette application voit le jour, il faudra que les gens changent leurs habitudes (aller se renseigner sur Facebook, demander à son cousin / ami, etc.). Et pour avoir mener pas mal de conduite de changement dans des entreprises à Madagascar, je peux te dire que ce n’est pas gagné d’avance, et ce même si l’application est géniale.
Deuxième problème : Internet. Madagascar est le seul pays que je connaisse où des gens me disent qu’ils arrêtent d’utiliser Internet car trop cher… C’est combien un ticket de bus de nos jours, 500 Ar ? Et 200 Mo d’Internet c’est 1000 Ar… Voilà, donc tu vas sacrifier 2 trajets de bus pour savoir ses horaires ? C’est d’ailleurs pour cela que les gens posent leurs questions sur Facebook, c’est moins cher…
Tu précises que l’application fonctionnera hors ligne. Mais si elle n’intègre pas des éléments de calcul en temps réel basés sur des événements comme des imprévus de trafic, jours fériés, travaux, etc. Bah autant télécharger un plan PDF et puis basta.
Je pense qu’il faudrait aller s’adresser à Michel qui avait fondé la startup TMS, mais lorsqu’il ne sera plus ministre car trop occupé en ce moment à mon avis. Il faudrait lui demander son expérience.
Enfin, et comme tu le dis toi-même, qu’en est-il du business model? Parce que ce n’est pas une petite application pas chère que tu décris. Il faudra la financer de manière pérenne. Oublie la CUA ou autre collectivité. Comme bon nombre de projets innovants web que j’ai eu l’occasion de voir naître, la réalité viendra refroidir les plus motivés : il n’y a pas de marché.
Sur ce, une partie de moi-même veut quand même y croire, car sinon la vie serait tellement ennuyante