Livarijaona Tafita Toussaints, un citoyen prêt pour le développement du pays

Il y a beaucoup d’offres, mais peu de candidatures potentielles. C’est le cas de la majorité des jeunes sortants diplômés du pays. Une réalité qui fait froid dans le dos, car elle perdure. En effet, le système de l’enseignement à Madagascar a créé des salariés non-conformes aux études effectuées des années. Quelle en serait la raison de cette situation ? Notre interview du jour, nous éclaire sur la question.

Pouvez-vous vous présenter, s’il vous plaît? Et ce que vous faites dans la vie?

Je suis LIVARIJAONA Tafita Toussaints, j’ai 36 ans et je suis informaticien. Je suis à la fois politicien et j’occupe le poste de secrétaire générale au sein du parti politique APM, Antoko Politika Madio. Cependant, je suis électronicien de formation, mais comme il n’y a pas vraiment de débouchés à Madagascar, de là, je me suis penché sur le métier d’informaticien.

Est ce que cela est dû à la vétusté du système éducatif de Madagascar?

Je dirais, c’est une faute de diversité. L’informatique n’était pas vraiment mon choix, au préalable. Oui, en effet, durant ma formation au sein de la polytechnique, j’ai vu que le programme est encore très traditionnel, et qu’on est vraiment en retard sur la technologie. C’est-à-dire qu’on est obligé de faire d’autres extra-formations pour se mettre en phase avec les autres.

Depuis quand êtes vous dans ce métier et pourquoi l’avoir fait?

J’ai travaillé en tant que chef de projet informatique depuis 15 ans. Sans m’en vanter. Quoique, c’est aussi un devoir citoyen. Mais avant toute chose, j’aimerais vraiment changer tout çà. Et je pense que faire la politique en est le moyen.

Vous avez dit que vous êtes secrétaire d’un parti politique, en quoi cela consiste-t-il?

Être secrétaire d’un parti politique c’est comme un premier ministre d’un pays. Rires. C’est-à-dire chef de l’administration du parti. On est chef de l’équipe (membres de bureau politique) qui assure le bon déroulement de la politique générale du parti.

Mais dans ce cas, comment faites-vous pour jongler entre les deux?

C’est déjà une habitude, je dirai. Ce sont deux choses qui se complètent et que je fais avec professionnalisme. Vous savez, tout le monde peut être informaticien, quand il a les moyens de s’équiper d’ordinateur, d’iPhone, d’Internet. C’est-à-dire, on n’a plus besoin d’être diplômé pour travailler dans l’informatique. Les tutoriels sur Youtube et Internet suffisent pour s’auto-former. Et pour la politique, c’est aussi une conviction de vouloir faire mieux, de contribuer au développement de son pays.

Avez-vous un conseil à donner à nos lecteurs?

Oui (rires), je dirai que c’est le devoir de tout citoyen de participer à son développement. On a besoin de gens qui n’auront pas peur de participer à la vie politique. Pour le milieu de la technologie, je dirai que cela dépend de la capacité d’acquisition de l’autodidacte. Ça dépend également du domaine qu’on a besoin. Mon conseil pour les jeunes est d’associer l’informatique avec d’autres spécialités (multi-média, programmation, communication, etc…), car cela mène tout quelque part.

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Merci pour l’interview AGORAMADA

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