Maître Razafindrakoto, avocate et militante Rova Myora Sarindraharimalala

Avocate, activiste et militante en faveur des droits des enfants et des femmes

Razafindrakoto, maman, mais aussi avocate depuis 2013, l’année où elle a prêté serment, après ses études à l’Institut de Formation Professionnelle des Avocats. Mais avant cela, elle a été juriste à la Primature (Mahazoarivo), au sein de la Direction de la Législation et du Contentieux (DLC). « J’ai fait mes études de droit à l’Université d’Antananarivo », affirme-t-elle.
Pour elle, ce métier était déjà une évidence depuis son plus jeune âge. Elle nous avoue qu’ « Étant la fille d’un magistrat et d’une avocate, logiquement, le milieu m’a attiré. J’ai appris à l’aimer et je n’ai jamais pensé faire autre chose. » Au début, elle voulait être magistrate, mais après des années passées à défendre l’État Malagasy à la DLC, elle a fini par prendre goût à la défense.

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Étant aussi active physiquement qu’intellectuellement, le métier d’avocat est juste fait pour elle. Mais ce qui l’a vraiment convaincu, c’est « le fait d’avoir constaté que cette profession libérale me permet d’être une femme accomplie, c’est-à-dire de bien équilibrer ma vie personnelle et ma vie professionnelle », dit-elle.
Dans ce travail, elle dit valoriser plus l’intégrité et ce, conformément à l’éducation qu’elle a reçue, selon elle. « C’est la valeur que ma mère m’a inculquée pour sortir du lot », explique Maître Razafindrakoto. En ce qui concerne sa contribution à l’amélioration de la société, à part faire correctement son travail, Maître Razafindrakoto est une activiste et militante en faveur des droits des enfants et des femmes. Cela, en compagnie de « ma mère et ma sœur avocates », précise-t-elle. C’est ainsi qu’elle est aussi membre d’un pool luttant contre les violences basées sur le genre.
À part sa passion pour son métier, elle est également attirée par l’enseignement. C’est pourquoi elle donne des cours particuliers de Droit et est aussi formatrice en Droit dans quelques établissements. À ses heures perdues, elle adore apprendre de nouvelles langues, à part lire n’importe quel genre de livre. « Je suis particulièrement intéressée par la langue coréenne », dit-elle. Mais notre avocate fait également du vélo, selon ses dires.

Nos questions à Maître Rova Razafindrakoto

  1. Une personne qui vous inspire particulièrement dans ce métier ?
    Madagascar ne manque pas de grands avocats ayant eu des parcours exemplaires, exceptionnels et tous autant inspirants les uns que les autres. Mais pour répondre honnêtement à votre question, je dois sortir du territoire. Une personne en particulier m’a toujours inspiré non seulement en tant qu’avocate mais surtout en tant que femme. Il s’agit de Michelle Obama : son parcours aussi bien personnel que professionnel est admirable.
  2. Un cas qui vous a marqué à vie ?
    J’ai tendance à penser que pour faire ce métier, il faut savoir mettre de côté ses sentiments et ses ressentis face à une affaire. Donc, pour mon bien-être et la tranquillité de mon esprit, je ne prends jamais à cœur un cas précis. Cela ne veut pas dire que je suis insensible aux cas de mes clients que je défends bien sûr avec force et conviction. Aussi, tiens-je à préciser que de toute façon, chaque cas est marquant à sa façon.
  3. Un problème que vous avez dû surmonter ? Comment avez-vous fait ?
    Pour la défense d’un client, j’ai produit un document donné par ce même client. Il s’est avéré que c’était un faux document qui a impliqué un magistrat. Bien que les avocats ne soient pas liés par les pièces produites par leurs clients au cours d’un procès, cette affaire m’a causé beaucoup de problèmes, car pour s’en sortir, le client m’a accusé d’être l’auteur dudit document. Mais j’ai pu surmonter cette situation avec professionnalisme et honnêteté. Les conseils de mon bâtonnier, de mes confrères et même du juge impliqué m’ont aussi aidé. Et non des moindres, la prière et ma force de caractère m’ont permis de tenir le coup.
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