Mohamed Hadji Maliki, un photographe passionné de l’immortalisation du temps et de la vie

Il est vrai qu’aujourd’hui, la technologie a pris une place accaparante dans la vie des êtres humains. Tous ceux ayant le moyen de se procurer un beau téléphone de haut de dernier cri, peuvent se faire aussi de belles photos accessibles à tous et à tout moment. Cela mène parfois à se demander si la place du métier de photographe est encore privilégie comme à son début dans les années de la révolution. Cependant, notre invité du jour est plus que convaincu que la photographie ne disparaîtra jamais. Suivez nos riches échanges.

Bonjour, à qui avons-nous honneur aujourd’hui ?

Bonjour, je me présente, je suis Mohamed Hadji Maliki, j’ai 43 ans et je suis photographe professionnelle. En effet, après avoir suivi une formation chez Nexta, j’ai commencé la photographie en tant que photographe animalière. Actuellement, je pratique tous les genres de photos que cela soit de la photographie événementielle, des photos portraits, de rue, du journalisme et même des photos de mode.

Qu’est-ce que le métier de photographe ? Est-ce qu’aujourd’hui, on peut encore dire que le métier de photographe à sa place étant donné toutes les nouveautés technologiques facilitant un peu ce domaine ?

De mon point de vue, la photographie est le fait de relater une image à travers la photo, ou bien immortaliser un moment à travers l’objectif d’un appareil photographique.

Effectivement, elle a toujours sa place et je vous assure elle ne disparaîtra pas de sitôt. Je m’explique. La différence entre une photo prise avec un téléphone et un appareil photographique professionnel est déjà la différence de la profondeur champ des photos et en photographie, la base, c’est la lumière. De ce fait, on préférera toujours un appareil photo physique car la netteté est meilleure. Et même si oui, on voit une amélioration technologique au niveau des téléphones, les boîtiers photos s’améliorent de jour en jour eux aussi. C’est une concurrence qui n’a pas sa place car ce sont deux supports non similaires bien que beaucoup les distinguent.

Peut-on tous devenir photographe et vivre de ce métier ?

La photographie, c’est la mère source de toutes ces avancées imagées. Il n’y aurait jamais eu de selfie et des mini-camera sans la photographie du début. Et pour répondre à votre question, tout le monde possède ce qu’on appelle des yeux photographiques. Cela dépend de tout un chacun de l’améliorer. Ainsi, on peut devenir photographe et aussi on peut apprendre à l’être.

Certainement, on peut vivre à travers la photographie à condition de s’améliorer, car la technologie aussi s’améliore. Elle est évolutive, il faut être tout le temps à jour.

Hormis ce métier, faites-vous autre chose ?

A part la photo, je suis un chercheur dans le domaine de la thérapie et du bien-être, mais c’est une autre histoire qui n’a rien à avoir avec ce que l’on discute maintenant. Rires.

Quels sont les risques de cette passion imagée ?

Rires. Déjà, l’appareil pourrait avoir ses caprices, il peut être en panne du jour au lendemain. Les réparations coûtent vraiment chères si c’est encore réparable. On peut se faire voler aussi, hors que déjà ça coûte assez cher. C’est ce côté matériel et côté photographe. Des fois, il y a les risques de la photographie de nuit, les risques d’attaque physique contre le photographe pour des séances de déambulations nocturnes en guise d’un projet dans des endroits qualifiés de « chauds » comme au bord d’un lac plein de crocodiles ou durant une crise politique, par exemple.

Et ce que c’est l’appareil qui fait le photographe ou le photographe qui fait l’appareil ?

En fait, c’est le photographe qui prend la photo avec un bon l’appareil. Par contre, un appareil de haut de gamme est toujours un plus, quoiqu’il ne faut pas s’attarder sur la course à l’armement, mais plutôt s’attarder sur la technique.

Quel est votre mauvaisesouvenir depuis que vous êtes dans ce domaine ?

Mauvaise souvenir ? Rires. J’avais eu un contrat photographique avec une association et en cours de prises, mon objectif, un Nikkon 70-210 que j’avais acheté, peu de temps avant s’est dévissé et divisé en deux. Fous rires. Toutefois, j’avais quand même honoré mon contrat, mais péniblement. Rires.

Et le meilleur ?

Durant un événement photographique où une fois la propriétaire des photos avait pleuré de joie tellement elle n’avait pas imaginé que les photos allaient vraiment la mettre en valeur.

Un conseil pour les jeunes qui veulent se lancer dans ce métier ?

Premièrement, il faut aimer ce qu’on veut faire, car c’est un métier à risques aussi. Il ne faut pas l’oublier. Avec de l’amour, ça va devenir une passion et si la personne devient passionnée, alors, ce ne sera plus simplement qu’un simple métier, mais ça peut devenir même une carrière.